Réduire les dégâts des cyclones sur les bâtiments

Dans un article publié dans la Revue Experts d’octobre 2019, la spécialiste en environnement Isabelle Faisant fait le point des avancées en matière de normes et d’assurances dans le bâtiment depuis le passage du cyclone Erika en 2003.

Le Référentiel de la Construction de la Nouvelle-Calédonie (RCNC), en vigueur à compter de juillet 2020, pose les bases d’une meilleure qualité de la construction calédonienne donnant accès à un système d’assurance plus protecteur. Les risques cycloniques font partie des paramètres pris en compte.

L’auteur note cependant que la résistance des bâtiments à ces phénomènes cycloniques est multifactorielle et va au-delà de la simple conformité à une norme, à l’instar des cases kanak traditionnelles conçues pour affronter les cyclones.

Ainsi, l’experte appelle les professionnels de la construction à coopérer et à faire appel à des compétences spécifiques dans les domaines de l’ingénierie du vent et des structures afin de mieux appréhender les conséquences du passage d’un gros phénomène cyclonique sur les bâtiments, notamment ceux exposés en bord de mer. Au regard des risques humains et matériels, notamment en termes d’assurance, qu’une telle catastrophe naturelle peut représenter, avec l’incertitude grandissante que fait peser le dérèglement climatique, Isabelle Faisant recommande aux acteurs de réfléchir et travailler ensemble à l’application d’une stratégie de construction « para cyclonique » prenant en compte tous les éléments, localisation, conception, dimensionnement, exécution, entretien et réparation des bâtiments.