La Calédonie primée pour son projet sur les normes de construction
Lauréate d’un appel à projets métropolitain en faveur de l’efficacité énergétique des constructions, la Nouvelle-Calédonie va bénéficier d’une subvention de 19 millions de francs. Elle permettra de financer des études liées à la mise en place du référentiel de la construction.
La Nouvelle-Calédonie s’est engagée en mars 2016 dans la définition d’un cadre normatif et assurantiel modernisé pour son secteur de la construction. « Ce projet répond à trois objectifs, rappelle Bernard Deladrière, membre du gouvernement en charge du dossier. Il vise à accompagner et à reconnaître la professionnalisation des acteurs du BTP, sur la base d’un référentiel définissant notamment l’accès aux métiers de la filière. Il s’attache à valoriser le savoir-faire et la qualité des produits par un processus de certification et d’agrément adapté au contexte calédonien. Enfin, il doit apporter davantage de sécurité au plan juridique, grâce à un système assurantiel plus performant et protecteur pour tous les Calédoniens ».
Une démarche originale
Cette démarche a remporté récemment un appel à projets du Programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE, lire encadré) portant sur l’amélioration de la qualité de la construction dans les territoires ultra-marins. Une subvention de 19 millions de francs sera ainsi attribuée à la Nouvelle-Calédonie pour le financement de trois actions spécifiques (lire autre encadré) inscrites au sein du vaste projet de définition du cadre normatif et assurantiel de la construction.
« On ne peut que se féliciter de l’attribution de ces sommes, souligne Bernard Deladrière. C’est une marque de reconnaissance envers l’originalité de la démarche entreprise par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ».
Co-construit avec tous les acteurs du secteur, ce projet mobilise en effet un comité technique d’évaluation et 112 professionnels répartis au sein de huit commissions, sous l’égide d’un chef de projet du gouvernement.
- La détermination d’une valeur d’exposition aux vents de référence pour la construction calédonienne
Il s’agira de calculer la valeur de base de la vitesse de référence du vent Vb,0 pour la Nouvelle-Calédonie, qui dispose d’un régime de vent spécifique. Cette donnée permettra une application cohérente avec les conditions climatiques locales de la norme NF EN 1991-1-1-4 actions du vent.
Un travail complémentaire (mené en lien avec l’université James Cook, en Australie) comparera les approches européenne et australienne sur la prise en compte du vent comme force de dimensionnement.
- Le recensement des équipements et outils d’analyse utilisables dans la filière des produits et matériaux de construction
Une cartographie des laboratoires et des équipements disponibles en Nouvelle-Calédonie sera réalisée. Elle permettra de dégager des perspectives en vue de doter le territoire de solutions de certifications performantes (simulation de mise en réseau des organismes, de montages, analyse du taux de couverture des besoins, etc.).
- La création du visuel du référentiel de la construction de la Nouvelle-Calédonie et la communication sur les normes de construction
La mise en place d’une stratégie de communication pertinente, coordonnée avec les différents acteurs du projet, est indispensable. Un plan de communication est en cours de réalisation avec les acteurs locaux.
Il s’agit d’un programme métropolitain lancé en 2015 par les pouvoirs publics. Son objectif est d’accompagner la nécessaire montée en compétence des professionnels du bâtiment dans le champ de l’efficacité énergétique pour, in fine, renforcer la qualité dans la construction et réduire la sinistralité.
Ses principaux axes de travail sont le soutien au développement de la connaissance, la poursuite de la modernisation des règles de l’art, la mise à disposition d’outils adaptés aux pratiques des professionnels et le renforcement des relations avec les territoires.