Le RCNC cité en exemple dans le rapport de la Délégation du Sénat aux outre-mer

CCT
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Face à la persistance de la crise du logement dans les territoires français ultramarins, la Délégation du Sénat aux outre-mer s’est penchée sur la situation du logement et de la construction dans chaque territoire d’outre-mer.

Les quatre sénateurs qui la composent – le président de la Délégation sénatoriale aux outre-mer et trois sénateurs rapporteurs – ont conduit plusieurs dizaines d’entretiens pour la rédaction d’un rapport d’information sur le sujet. Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du logement et de l’urbanisme a été auditionné sur la vision et la méthode adoptées pour la mise en œuvre du nouveau référentiel de la construction (RCNC).

Le RCNC cité comme modèle

Le rapport met en exergue le besoin pour les territoires ultramarins de se doter d’outils adaptés à leur environnement, à la fois règlementaires et agiles, tout en recommandant la collaboration et les échanges entre territoires et avec l’environnement régional. Le RCNC y est cité en exemple comme outil d’adaptation des normes aux spécificités locales. Trois pages sont consacrées au décryptage du RCNC, sous le titre « Le référentiel de la construction en Nouvelle-Calédonie : une initiative modèle pour l’ensemble des outre-mer », l’adaptation des normes aux territoires constituant un axe majeur des solutions préconisées dans le rapport sénatorial. Vaimu’a Muliava y souligne la nécessité de « proposer des essais sur les matériaux de construction qui correspondent à notre environnement géographique, nos risques climatiques ».

La démarche du RCNC reconnue 

Le document met aussi l’accent sur la méthode employée, reconnaissant « une démarche inédite rassemblant l’ensemble des acteurs calédoniens du logement (…) remarquable de par son ampleur et sa durée », selon ses auteurs.

Le rapport se termine par une liste de 77 recommandations, dont plusieurs se retrouvent déjà dans la feuille de route du RCNC, parmi lesquelles :

  • Promouvoir davantage l’architecture bioclimatique basée sur des savoir-faire traditionnels et développer une ingénierie dédiée, s’appuyant notamment sur les plateformes de rénovation, afin d’accompagner et conseiller les porteurs de projets ;
  • Développer, avec l’aide des organisations professionnelles, la formation d’artisans locaux spécialisés dans les matériaux biosourcés (ex : béton de terre) ;
  • Encourager la constitution de filières complètes de construction en matériaux locaux, associant architectes, bureaux d’études, entreprises et donneurs d’ordres.

Ce rapport et les recommandations qu’il contient pourraient être à l’origine d’échanges plus marqués et récurrents avec les autres territoires ultramarins du Pacifique comme de l’océan Indien ou des Caraïbes.