La Nouvelle-Calédonie accueillera la semaine de la normalisation des pays du Pacifique
La Nouvelle-Calédonie accueillera pour la première fois la réunion annuelle des organismes de normalisation du Pacifique (PASC) conjointement à celle du comité de normalisation des îles du Pacifique (PISC). Ces deux organisations, qui travaillent à l’harmonisation des systèmes normatifs, se rencontreront à Nouméa, du 29 mai au 2 juin 2023.
Le PASC (Pacific Area Standards Congress) réunit les organismes de normalisation de 25 pays limitrophes de l’océan Pacifique parmi lesquels les États-Unis, le Canada, la Chine, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, mais aussi des pays d’Amérique du Sud et d’Asie et depuis 2019, la Nouvelle-Calédonie.
Le PISC (Pacifique Island Standard Committee) est quant à lui un organisme de normalisation qui regroupe en son sein les 18 pays du Forum des îles du Pacifique. C’est la Nouvelle-Calédonie qui en assure la présidence.
Les effets du changement climatique comme thématique
Les effets du changement climatique sur la normalisation constituent la thématique retenue pour cette session conjointe de 2023. Les travaux commenceront le lundi 29 mai avec des séances de travail des membres du PISC. Ils seront rejoints le 31 par ceux du PASC pour des sessions en commun, jusqu’au vendredi 2 juin.
Plus de 80 personnes, venant d’une quarantaine de pays différents, sont déjà inscrites.
Elles sont, pour la plupart, rattachées aux ministères du commerce et de l’économie de leur pays, ou responsables d’agences de normalisation.
« C’est la première fois que la Nouvelle-Calédonie accueille un événement de cette ampleur et c’est aussi la première fois que le PASC et le PISC, travaillant sur les mêmes enjeux, se réunissent sur nos thématiques, fait remarquer Djamil Abdelaziz, directeur du Référentiel de la construction de la Nouvelle-Calédonie (RCNC) et actuel président de PISC. C’est un véritable défi de faire venir ici toutes ces personnes, dont la plupart ne connaissaient pas l’existence de la Nouvelle-Calédonie il y a deux mois. »
Parmi les sujets les plus importants, sera évoqué celui de la nécessaire adaptation des normes pour anticiper les effets du changement climatique. Les pays les plus expérimentés pourront ainsi partager leurs expériences et leurs stratégies avec les îles du Pacifique. Ces dernières ont pour ambition, à travers le PISC, d’élaborer des approches méthodologiques et normatives communes et convergentes sur des diagnostics partagés concernant la vulnérabilité de la région.
De plus, les discussions vont porter sur une harmonisation des systèmes normatifs entre les pays dans des domaines aussi variés que la santé, l’alimentation, le changement climatique, l’e-commerce, la cybersécurité, le matériel électrique, la construction, la sécurité du travail, le tourisme ou encore l’éducation.
Deux chantiers pilotes seront lancés à l’occasion de la réunion : le premier sur l’efficacité énergétique du bâtiment (PEB), avec en référence la norme PEB rédigée en Nouvelle-Calédonie et adoptée en juillet 2020 ; le second sur une problématique propre aux pays du Pacifique, à savoir le traitement et la conservation du manioc.
« La normalisation et plus particulièrement l’harmonisation des différentes normalisations nationales ou régionales, sont des leviers essentiels dans notre intégration régionale et le développement des échanges avec notre espace économique régional. précise Djamil Abdelaziz. Les deux expérimentations (manioc et PEB) sont lancées pour étalonner nos méthodes de travail collectif sur la conception ou l'adaptation de bonnes pratiques qui seraient à introduire dans des normes régionales. Nous devons apprendre à travailler ensemble, ces deux sujets devraient nous permettre, tout au long de la semaine, d'avancer collectivement. »
Les travaux du PISC seront concentrés dans un hôtel de l’Anse-Vata, les lundi et mardi. Les trois jours suivants seront organisés dans les locaux de la Communauté du Pacifique, toujours à l’Anse-Vata.